Depuis si longtemps je tangue entre colère et tristesse et au milieu tu es là. Depuis si longtemps j'essaie, je tombe, je recommence, retombe, et me relève.
J'y crois et puis je doute et puis j'y crois et puis je crois que je doute.
Depuis longtemps je crie, je hurle, à l'intérieur tout brûle.
Depuis si longtemps j'attends le jour où je me sentirai libre et apaisée enfin. Épanouie.
Je fuis ce jours où je n'aurai plus de raison de bouillir à l'intérieur. Doux confort que l'inconfort, zone de confort, prison dorée ; chacun son préféré.
Souvent je souris, je respire, un peu, je suis heureuse, souvent. Mais frustrée.. Tellement. Depuis toujours peut-être.
Certains jours je ne sais même plus bien pourquoi. Je crois que je me suis habituée à ce que tu sois là.
Et pourtant je savoure l'instant.
Je SAIS. La chance, le bonheur et l'amour.
Immenses, impermanents, infinis. Et pourtant bien présents.
Frustrée de quoi finalement ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Mais je sais que tu es là. Beaucoup trop là. Alors ce soir je suis las. Aller viens, on arrête, on se pause, on cause d'autre chose.
Aller, viens, demain on verra, tu ne seras plus là et moi non plus. Et puis on reviendra et on recommencera, encore.
Doux tourbillon entre doutes, ambition et efforts. Aucun n'a tort ; aucun remord, que celui d'explorer encore.
Douce frustration d'un quotidien qui ne m'appartient pas encore pleinement.
De l'acceptation du temps nécessaire à tout reconstruire.
