A quoi bon ?
- Elise Schmitt
- 26 nov.
- 2 min de lecture
Pourquoi prendre soin de soi ? S'écouter, s'apporter de l'amour ?
Véritable chemin de guérison ou x-ième imposture, pur produit de l'industrie du bien être et du "dev. perso" ?
Ne rêvons nous pas tous d'apaiser les tensions ?
Intérieures et extérieures ; dans nos corps, nos pensées, nos agendas, nos relations, jusqu'à nos activités ?
Apaiser sinon exploser, telle est ma vision.
Une tension n'est autre qu'une pensée, ou une émotion refoulée. Mais le corps et l'esprit ont leurs limites et ne peuvent pas tout refouler indéfiniment.
Cela en est presque mathématique.. à l'image d'un sachet en plastique rempli de billes. Le sachet est si fin, et trop rempli. Mais nous continuons à y ajouter les nouvelles billes... jusqu'au jour où le sachet explose et les billes volent et rebondissent sur le carrelage, agressant nos tympans au passage.. si vous avez de la chance il craquera peut être dans l'herbe et sera moins assourdissant.. mais il n'y en aura pas moins des billes partout.
Nous ne sommes pas fait pour retenir nos pensées et nos émotions.
Notre corps est là pour nous dire ce qui est déjà trop refoulé, enfoui, oublié.. les maladies sont là pour nous dire ce qu'il se passent à l'intérieur. Il n'y a jamais de hasard, et ce n'est juste "pas de chance".
Sinon "la chance" d'avoir réussi à écouter, dire, exprimer, ce qu'il fallait, autant qu'il le fallait pour ne pas en souffrir malgré nous en silence.
Prendre soin de soi est un vaste chemin à mon sens ; et il y aurait autant de pistes que d'être humain sur terre. Mais une chose me paraît essentiel : l'écoute, la connaissance de soi, de nos modes de fonctionnement et de nos besoins profonds.
Pour être à même de nous apporter ce dont nous avons besoin - sinon demander de l'aide - que ce soit pour nourrir le corps, le coeur, l'âme ou l'esprit.
Notre corps sait à chaque instant ce dont il a besoin, pour vivre, pour se nourrir, pour se sentir aimer, écouter ; pour se sentir libre, sain et serein. Il sait.
C'est nous qui ne savons plus l'écouter, me semble-t-il.
Le chemin peut paraitre long, mais il en vaut la peine.
A quoi bon ? Il est normal de se poser la question. Mais sommes nous prêts à entendre les réponses ?



